Écrire le scénario de sa propre vie
Classe ouverte à l'issue du stage
vendredi 31 janvier à 18h30
Studio de création – tnba
entrée libre sur réservation
Jean-Luc Vincent acteur et Stefania Brannetti danseuse et chorégraphe
"Écrire le scénario de sa propre vie" – ce titre est emprunté à un monologue qui ouvre la deuxième partie de Dans la République du bonheur de Martin Crimp. Nous travaillerons pourtant sur l’écriture de Rodrigo Garcia.
Rodrigo Garcia, reconnu en tant que metteur en scène et artiste scénique majeur, est parfois mésestimé en tant qu’auteur, alors qu’il revendique l’écriture comme étant sa vocation première. Il est, selon moi, un des auteurs majeurs du début du XXIème siècle. Ses textes peuvent se lire à la fois comme du récit, de l’essai, de l’auto-fiction, de la poésie, du théâtre. Une formidable matière à dire où la rage se mêle à l’humour, la nécessité à la désinvolture. À nous de trouver la même liberté sur le plateau de théâtre.
L’objectif de cet atelier sera de plonger dans une écriture en tentant d’investir le plateau collectivement. Porter une écriture en une seule voix collective qui préserve les individualités et s’appuie sur les singularités de chacun·e. Comment être à la fois soi-même et le groupe sur la scène ? Comment donner l’impression d’une nécessité personnelle et collective à être là et à parler tout en s’appuyant sur ses erreurs, ses maladresses, ses incapacités ? Éprouver de la joie et la transmettre grâce à la vitalité du groupe afin de pouvoir enfin écrire le scénario de nos propres vies.
Jean-Luc Vincent
Jean-Luc Vincent, ancien élève de l’ENS de la rue d’Ulm, se forme comme comédien à l’École du Samovar à la fin des années 90. Il fait partie des Chiens de Navarre dès la création du groupe en 2005. Il joue avec eux dans près de huit spectacles avant de les quitter en 2015. Il travaille alors comme acteur avec d’autres compagnies, joue au cinéma (notamment avec Bruno Dumont, Camille Claudel 1915 et Ma loute), et crée sa propre compagnie, Les Roches Blanches. En 2015, il met en scène une petite forme plastique et performative à partir de Notes de cuisine de Rodrigo Garcia (Théâtre de la Loge, Paris), puis en 2017 il met en scène Détruire, adapté de Détruire dit-elle de Marguerite Duras (Studio Théâtre de Vitry, Comédie de Béthune, CDN des Hauts de France, Théâtre Dijon Bourgogne CDN). En 2022, il participe à l’écriture et à la mise en scène du spectacle Prenez garde à son petit couteau dans lequel il joue aux côtés de Céline Fuhrer, Gaëtan Peau et Matthieu Poulet (Théâtre Silvia Monfort, 2021). À l’automne 2023, il co-écrit et co-met en scène avec Céline Fuhrer La femme n’existe plus, une comédie dans laquelle il joue aux cotés de Céline Fuhrer, Valérie Karsenti et Cédric Moreau. Le spectacle se joue tout décembre 2023 au Théâtre du Rond-Point. En avril 2024, il crée au Théâtre Silvia Monfort un texte qu’il écrit et met en scène pour l’actrice Edith Baldy, Edith B. Avant-hier soir je n’avais pas envie d’aller me coucher.
Stefania Brannetti
Stefania Brannetti est danseuse et chorégraphe. Née à Turin, diplômée des Beaux-Arts, elle se forme dès son plus jeune âge à la danse classique (diplômée à la Royal Academy of London), puis à la danse moderne et contemporaine (en particulier la technique Graham et la technique Horton) entre Turin, Londres, Milan et New York (à l’Alvin Ailey School et Steps - Broadway). Elle arrive à Paris en 2003. Interprète aussi bien pour des chorégraphes (Philippe Menard, cie PM, Valeria Apicella, cie 3.14) que pour des metteurs.ses en scène (Frédéric Ferrer, cie Vertical Détour, Maïa Berling, cie Désordinaire), elle aime le format de la performance (en collaborant notamment avec Tomeo Verges, Malena Beer et Abel Ferrara). En 2012 elle co-fonde avec Silvia Di Rienzo la compagnie C&C, une compagnie de danse/performance pour l’espace extérieur, urbain et naturel, in-situ. La compagnie C&C investit les espaces publics et les espaces inédits en créant des formes plastiques, drôles et engagées, une danse hyper physique et tout terrain, qui mêle à une écriture chorégraphique pointue l’improvisation et la composition instantanée afin de faire corps à chaque fois avec l’architecture qui lui est proposée et interagir avec les aléas de son public.