Une Famille pyrénéenne
Une Famille pyrénéenne questionne nos obsessions et nos mouvements intérieurs, ce qui déborde de nos cœurs et ce que l’on transmet.
C’est une pièce sur la famille que l’on a et celle que l’on choisit d’avoir. Le spectacle s’inspire des pastorales, ces spectacles amateurs donnés au cœur de l’été dans le Béarn, dont je suis originaire, et qui mélangent théâtre, chants et danses traditionnels. C’est une forme de théâtre populaire présentée en plein air dans un village désigné chaque année. Ses habitant·es se rassemblent au fil des mois pour écrire et répéter ce spectacle qui suivra la vie d’une personne illustre du village.
Ici, une femme de ménage, tout comme l’ont été ma mère et ma grand mère, est au centre du récit. Comment rendre central ce qui d’ordinaire est perçu comme à la marge ? Cet « à coté » qui de manière invisible permet pourtant à un « centre » de tenir à peu près la route. Je veux rendre hommage à ces personnages de périphérie. Aux femmes de ménage qui ne cessent de s’oublier elles-même, et qui, par leur silence, nous obligent à imaginer ce qui se passe dans leurs cœurs. Pas d’apitoiement pour autant, il faut avoir du temps et de la ressource pour pouvoir le faire. Et de la légèreté aussi, force requise pour garder la tête hors de l’eau.
Un mère de famille donc, ses deux enfants, leur grand-mère et une voisine de palier naviguent dans une petite ville de la frontière espagnole, avec leurs obsessions, leurs colères et leurs joies. De cette pastorale, je souhaite garder le dispositif : aucun décor, seulement quelques accessoires. Une famille pyrénéenne optera pour une mise en scène en quadrifrontal, venant renforcer les places du centre et de la périphérie pour imaginer une pièce de théâtre à la frontière de la danse et de la performance.
Quelles nouvelles traditions, coutumes pourraient en émerger ? De nouveaux récits peut-être ? Queers et déconstruits, un hommage aux labeurs et aux vies de ces personnes qui ignorent que c’est pourtant grâce à elles, que tout tient debout.
Avec Margot Alexandre, Laurence Ibot, Lancelot Cherer, Laurens Saint-Gaudens et Baby Médusa
Dramaturgie : Maïté Sonnet. Assistante à la mise en scène : Louise de Bastier. Espace : Lucie Gautrain. Lumières : Alice Panziera.
Costumes : Anna Carraud. Mouvement : Axel Ibot.
Production déléguée tnba - Théâtre national Bordeaux Aquitaine
Avec le soutien en résidence de création de la vie brève – Théâtre de l’Aquarium, Théâtre Ouvert - Centre National des Dramaturgies Contemporaines, La Colline Théâtre National, La ménagerie de Verre dans le cadre du dispositif StudioLab
Coproduction tnba – Théâtre national Bordeaux Aquitaine, Espaces Pluriels, Théâtre Garonne – Scène Européenne, recherche de partenaire en cours